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DiscoursPublié le 10 décembre 2025

ALLOCUTION DEVANT L’ASSEMBLÉE FÉDÉRALE

Berne, 10.12.2025 — Discours de M. le Conseiller fédéral Guy Parmelin, Chef du Département fédéral de l’économie, de la formation et de la recherche (DEFR) à l’occasion de l’élection à la présidence de la Confédération 2026

Seule la version orale fait foi !

Monsieur le Président de l’Assemblée fédérale,
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil national,
Mesdames et Messieurs les membres du Conseil des Etats,

Oggi mi avete concesso l'onore, per la seconda volta, di eleggermi Presidente della Confederazione. Esattamente dieci anni e un giorno dopo la mia elezione al Consiglio federale.

Il m’honore parce que la notion de service me tient profondément à cœur. Servir son pays, son canton, sa commune est une noble tâche, exigeante mais absolument gratifiante si son objectif est la recherche du bien commun. C’est d’autant plus vrai dans un pays de proximité comme l’est la Suisse, par ses dimensions, ses institutions et son histoire qui ont façonné une communauté à la fois solide, soudée et consciente de ses responsabilités.

Le servir, c’est reconnaître que nous avons reçu un riche héritage, fait notamment de valeurs, dont nous ne sommes pas seulement les légataires, mais aussi et surtout les gardiens. Rappelons-nous à ce titre que chaque décision que nous prenons pour le faire fructifier revêt une portée générale, mais qu’elle entraîne également des répercussions tout à fait concrètes sur le quotidien de chacune et chacun des membres de cette communauté.

La servir de façon dogmatique ou complaisante n’est pas lui rendre service. Notre loyauté envers la Suisse suppose au contraire de faire preuve de lucidité et d’objectivité face aux problèmes, et de s’engager sincèrement à y remédier.

Votre choix me ravit aussi, tout simplement parce que j’aime mon pays. En lui exprimant non pas un amour béat, mais un attachement exigeant, ravi de son essor et conscient de ses lacunes.

Aimer son pays, ce n’est pas seulement vibrer au diapason de ses succès, c’est aussi être capable, quand il y en a, d’expliquer ses déconvenues et d’en tirer néanmoins le meilleur parti.

Aimer son pays signifie vouloir son bien, non dans une logique de supériorité, mais avec l’ambition d’en faire un espace plus juste, plus ouvert, plus humain et plus prospère aussi. C’est une incitation à prendre sa part de l’édification d’un avenir meilleur.

Cette élection m’oblige enfin parce que les temps sont difficiles. Je prends mes fonctions dans un contexte agité et incertain, sur un continent fragilisé et vulnérable. Notre époque impose détermination, clairvoyance, courage et espoir.

Notre grand dessein ne doit cependant pas être l’égoïsme, mais la défense du dialogue, la dignité humaine, la justice et l’équité. Ils sont les vrais remparts à la violence, aux déséquilibres et aux frustrations.

Wir leben in einem Land, das reich ist an Traditionen, Kulturen, Sprachen und Dialekten. Ob Deutsch oder Italiano, Oberwalliser- oder Züridütsch, Français bis zu Rumantsch – mintgina da questas linguas stat per in'atgna moda e maniera da pensar, da sentir e da crear. Menschen auf dem Land denken oft anders als in der Stadt, haben andere Traditionen und Lebensweisen. Genau diese Vielfalt macht uns einzigartig. Sie ist kein Hindernis, sondern unsere Stärke.

Doch Stärke entsteht nicht von selbst. Sie entsteht, wenn wir bereit sind, einander zuzuhören – wirklich zuzuhören. Wenn wir aufhören, Positionen nur deshalb abzulehnen, weil sie von der «anderen Seite» kommen. Wenn wir nicht schon dagegen sind, bevor wir das Ergebnis überhaupt kennen. Ausgrenzung kostet uns Energie. Zusammenarbeit bringt uns weiter.

In diesem Zusammenhang ist mir eines besonders wichtig: weniger Moralisieren, mehr Lösungen. Unsere Gesellschaft braucht keine ständigen Werturteile über die Haltung anderer, sondern den Respekt vor Andersdenkenden. Meinungsverschiedenheiten bringen uns weiter. Sie sind Ausdruck unserer Vielfalt. Und gerade darin liegt das Potenzial für Fortschritt, für echte Innovationen. Neue Ideen entstehen dort, wo unterschiedliche Sichtweisen nicht bekämpft, sondern miteinander verknüpft werden. Lassen wir also Raum für kreatives Denken, für mutige Vorschläge und für pragmatische Kompromisse.

Wir sollten uns wieder vermehrt daran erinnern, dass wir ein gemeinsames Ziel haben: ein Land, das funktioniert, das mutig nach vorne schaut und in dem sich jede und jeder aufgehoben fühlt. Das gelingt nur, wenn wir pragmatisch handeln, wenn wir Lösungen suchen, statt Probleme zu bewirtschaften oder gar zu zelebrieren. Wenn wir unsere Eigenarten nicht als Mauern, sondern als Brücken verstehen.

Pragmatismus bedeutet nicht, seine Überzeugungen aufzugeben. Es bedeutet, miteinander Wege zu finden, sich manchmal zusammenzuraufen, um unser Land voranzubringen. Dafür braucht es Nähe, Respekt und die Bereitschaft, einen Schritt aufeinander zuzugehen – über Sprachgrenzen hinweg, über regionale Unterschiede hinweg, über persönliche Befindlichkeiten und Parteipolitik hinweg.

Dies ist auch der Gedanke hinter unserem bewährten Kollegialsystem im Bundesrat.

Lassen wir uns nicht spalten. Nutzen wir unsere Vielfalt, um gemeinsam stärker zu sein. Die Zukunft unseres Landes entsteht nicht im Gegeneinander, sondern im Miteinander.

Darauf baue ich auch im Präsidialjahr. Mit Ihnen allen zusammen. Ich freue mich darauf. Vielen Dank für Ihr Vertrauen und Ihre Unterstützung !

Avançons ensemble et avec énergie dans la richesse de nos contrastes et le partage de nos forces !

Vive la Suisse unie !